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Voici un petit questionnaire qui peut aider à savoir si un test peut être utile.
Jean-Charles TERRASSIER, psychologue clinicien, est l’auteur de cet inventaire d’identification - "Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante", ESF éditeur.
Ce tableau permet suivant le score obtenu, après décompte des points, de juger de l’utilité d’une passation de test chez un spécialiste.
Selon J.-C. Terrassier, « tous les comportements n’ayant pas la même valeur diagnostique, chacun des 21 items est pondéré par un coefficient. A partir d’un score de 13 à 14 points, l’hypothèse de la précocité a plus d’une chance sur deux de s’avérer exacte […] Cet inventaire est également utilisable pour identifier les enfants surdoués qui ont des difficultés scolaires. Il convient alors de ne retenir que les items marqués d’une astérisque. Au-dessus d’un score de 10 points, l’hypothèse est à vérifier par des tests d’intelligence. »
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"Une insolence toute relative !"
L'enfant précoce est souvent vu et décrit comme insolent.
Certains parents me disent « a 5 ans, il me reprend si je
n'utilise pas le bon mot, ce n’est quand même pas lui qui va
faire la loi ».La plupart des réactions des enfants doués ne sont pas
perçues sur un plan strictement cognitif mais partent très
vite sur un plan affectif et moral. Exemple : une maman dit
à sa fille de 6 ans « ferme la porte, s’il te plait » et la fille
répond « ce n’est pas une porte, c'est une porte fenêtre ».
Sur un plan purement cognitif, cet enfant rectifie une
donnée qui était imprécise, et le fait à haute voix.
Sur un plan affectif, la maman se sent reprise par sa fille et
estime qu'à 6 ans on ne reprend pas un adulte.
Si on demande à l'enfant précoce, il vous répondra, que lui,
se situait purement sur un plan cognitif : je rectifie pour
que ce soit juste et ne pouvait même pas imaginer que
l'autre en soit blessé car qu'est-ce qui peut être blessant
dans le fait de donner une information juste à l'autre ?
On voit tous les malentendus qui peuvent, extrêmement
tôt, se mettre en place et comment la sanction morale
permanente (insolence, indiscipline, refus des règles...)
peut venir bloquer les besoins cognitifs de base de l'enfant
précoce.
Vous allez me dire, - oui mais il va bien falloir apprendre à
ne pas reprendre les gens -, oui mais sans opposer ses
besoins aux règles de la vie en société/
Tu as besoin de rectifier, je le respecte
Un adulte n'aime pas être repris, tu le respectesTu peux rectifier dans ta tête.
Principe de coexistence : l'enfant respecte la contrainte
sociale tout en ne bridant pas ses besoins profonds mais en
les validant intérieurement.
Au lieu d'enfermer l'enfant dans une sanction morale par
rapport à ses besoins cognitifs fondamentaux, accueillons
ses besoins cognitifs comme tels sans y mettre toujours de
l'affect et donnons-lui les repères sociaux pour qu'il ne se
retrouve pas en difficulté.
Un enfant qui est respecté dans ses besoins
fondamentaux respectera les besoins des autres. Et cela
ne marche pas dans l'autre sens!Extrait de la lettre de l'Afep n°61
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